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Inventaire de mobilité pour l’agoraphobie (IMA) = Mobility Inventory for Agoraphobia (MI)

Catégorie

Fonctions mentales – émotionnelles

Objectif

Mesurer la sévérité autodéclarée du comportement d’évitement agoraphobe.

Spécificité à la déficience visuelle (DV)

Spécifique à la DV
Adapté à la DV
Ni spécifique ni adapté, mais utilisé en DV (sélectionné)

Population visée

Enfants et adolescents
Adultes (sélectionné)
Aînés

Population visée : précision

Information non précisée dans les écrits consultés, mais des adultes ont fait partie des participants.

Type d’outil

Questionnaire (sélectionné)
Échelle de mesure, test

Référence originale de l'outil

Chambless DL, Caputo GC, Jasin SE, Gracely EJ, Williams C. The Mobility Inventory for Agoraphobia. Behaviour Research and Therapy. 1985;23(1):35-44.

Langues

Français (version originale)
Français (sélectionné)
Anglais (version originale) (sélectionné)
Anglais

Versions ou adaptations pertinentes

Mobility Inventory for Agoraphobia (MI) : version originale

Inventaire de mobilité pour l’agoraphobie (IMA) : version française (Canada)

Description

Le Mobility Inventory (MI) est un instrument de mesure du comportement d’évitement agoraphobe.

La version originale propose 26 situations pouvant susciter l’évitement et ce, selon deux conditions : lorsque le répondant est seul (échelle AAL – pour Avoidance ALone) et lorsqu’il est accompagné (échelle AAC – pour Avoidance ACcompanied). Chaque situation est cotée par le répondant sur une échelle en cinq points allant de « never avoided » (score de 1) à « always avoided » (score de 5) pour indiquer à quel point il évite la situation en raison de son anxiété ou de son malaise [1, 2]. Une question additionnelle recueille le nombre d’attaques de panique survenues au cours des sept jours précédant l’administration du questionnaire [1].

L’évitement des centres commerciaux ainsi qu’une situation portant sur le fait d’être seul à la maison ont été ultérieurement ajoutés à la liste des situations de la version initiale [2].

En français, les deux échelles de l’instrument portent les noms Inventaire de mobilité pour l’agoraphobie seul (IMA-S) et Inventaire de mobilité pour l’agoraphobie accompagné (IMA-A) et comportent respectivement 26 et 25 situations. L’échelle de réponses s’étend de « je n’évite jamais » à « j’évite toujours ». La question ouverte pour comptabiliser les attaques de panique des sept jours précédant la passation y figure également [3].

Le temps d’administration n’est pas indiqué dans les écrits consultés.

Qualités métrologiques

Pour vous aider à interpréter certaines statistiques relatives aux qualités métrologiques de cet outil, consultez la page consacrée aux balises relatives à l’interprétation des coefficients.

1. Version canadienne-française [3]

Les participants de l’étude originale de validation se répartissaient en deux groupes : un échantillon clinique et un groupe de comparaison non clinique. L’échantillon clinique était composé de 175 clients sollicitant un traitement dans le cadre du programme d’agoraphobie et d’anxiété de la Temple University Medical School, et ayant reçu un diagnostic d’agoraphobie avec attaques de panique, selon les critères du DSM-III. Ces participants (dont 80 % de femmes) étaient en moyenne âgés de 37,64 ans et étaient agoraphobes depuis en moyenne 8 ans [1]. Des sous-ensembles de ce groupe de 175 ont été formés au cours de l’élaboration du questionnaire.

Les 23 participants du groupe de comparaison (96 % de femmes) ont été recrutés parmi les amis ou les connaissances de ces clients et devaient leur ressembler en termes de caractéristiques démographiques, sans présenter de problème d’anxiété. Ils étaient âgés en moyenne de 36,13 ans. Les groupes clinique et de comparaison étaient similaires en termes sociodémographiques, mais différaient significativement en ce qui a trait au statut socioéconomique (t(44) = 2,48, p < 0,02), les participants du groupe de comparaison ayant un statut plus élevé [1].

La validation du MI en français canadien s’appuie sur deux groupes cliniques et deux groupes de comparaison non cliniques. Les participants des groupes cliniques présentaient un trouble panique avec agoraphobie (TPA) selon les critères du DSM-III-R.

Le premier groupe clinique (AGO1; n = 58) était constitué de 45 femmes et de 13 hommes ayant un âge moyen de 36,7 ans.

Le second groupe clinique (AGO2; n = 141) comptait 92 femmes et 49 hommes dont l’âge moyen était 36,4 ans.

Un groupe de comparaison non clinique (NCLI; n = 88) comptait 78 étudiantes et 10 étudiants de premier cycle universitaire, dont la moyenne d’âge était de 23,6 ans.

Le second groupe de comparaison a servi uniquement à la mesure de la fidélité test-retest (RETE; n = 24). Il comptait 19 étudiantes et 5 étudiants de premier cycle universitaire, et leur moyenne d’âge était de 26,3 ans.

La comparaison des groupes de participants francophones avec agoraphobie aux groupes de participants avec agoraphobie de l’étude de validation originale de la version en anglais, révèle l’équivalence des groupes.

A.  Validité

Validité de contenu

La version en français est le résultat du processus suivant :

  • traduction indépendante des items du questionnaire par trois psychologues francophones familiers avec les termes anglais relatifs au construit de l’évitement comportemental de l’agoraphobie
  • mise en commun et consensus sur une version avec l’aide d’un doctorant en psychologie
  • révision indépendante de la formulation française des items par une psychologue bilingue familière avec le construit d’agoraphobie
  • consensus entre cette dernière et les membres du comité d’experts sur la justesse de la dernière version produite

Validité de construit

Validité convergente

Corrélations sur la base des réponses des participants avec TPA du groupe AGO2 (n = 141) à chacune des échelles de l’IMA :

  • échelle IMA-S et sous-échelle Agoraphobie du Questionnaire de l’évaluation de la peur (QEP) : r = 0,82; p ≤ 0,0001
  • échelle IMA-A et sous-échelle Agoraphobie du QEP : r = 0,48; p ≤ 0,0001

 

  • échelle IMA-S et l’Inventaire des objets et sentiments générateurs de peur (IOSGP) : r = 0,42; p ≤ 0,0001
  • échelle IMA-A et l’IOSGP : r = 0,20; p ≤ 0,05

Validité divergente

Corrélations sur la base des réponses des participants avec TPA du groupe AGO2 (n = 141) à chacune des échelles de l’IMA :

  • échelle IMA-S et sous-échelle Phobie sociale du Questionnaire de l’évaluation de la peur (QEP) : r = 0,28; p ≤ 0,001
  • échelle IMA-A et sous-échelle Phobie sociale du QEP : r = 0,14; non significatif

 

  • échelle IMA-S et Questionnaire des pensées phobiques (QPP) : r = 0,28; p ≤ 0,001
  • échelle IMA-A et QPP : r = 0,21; p ≤ 0,05

 

 

Validité discriminative (known-groups validity)

Tests t entre les deux groupes cliniques de participants avec TPA combinés (n = 199) et le groupe NCLI (n = 88) pour chacune des deux échelles :

  • échelle IMA-S : t(285) = 21,15; p < 0,0001
  • échelle IMA-A : t(285) = 16,31; p < 0,0001

Analyse discriminante séquentielle entre les deux groupes cliniques de participants avec TPA combinés (n = 199) et le groupe NCLI (n = 88) :

  • fonction discriminante (combinaison linéaire des scores à l’IMA-S et l’IMA-A) : (2, n = 287) = 291,6; p < 0,00001

Validité factorielle
Analyse en composantes principales exploratoire avec rotation orthogonale des données des deux groupes cliniques avec TPA combinés (n = 199) pour chacune des échelles :

  • saturation de chacun des items > 0,40 sur un des trois facteurs
  • variance totale des items expliquée pour IMA-S : 53,3 %
  • variance totale des items expliquée pour IMA-A : 49,7 %

 

  • solution à trois facteurs identique pour chacune des deux échelles : Facteur 1 = évitement des endroits publics; Facteur 2 = évitement des espaces restreints; Facteur 3 : évitement des transports publics

 

  • coefficients de congruence des facteurs des deux échelles (sauf item « Seul à la maison » exclu car ne figure que dans une seule échelle) : Facteur 1 = 0,99; Facteur 2 = 0,98; Facteur 3 : 0,95

Cohérence interne

Coefficients alpha sur la base des réponses de clients avec TPA du groupe AGO1 (n = 58) :

  • échelle IMA-S : a = 0,87
  • échelle IMA-A : a = 0,85

Coefficients alpha sur la base des réponses des clients avec TPA du groupe AGO2 (n = 141) :

  • échelle IMA-S : a = 0,90
  • échelle IMA-A : a = 0,86

Coefficients alpha sur la base des réponses des participants du groupe NCLI (n = 88) :

  • échelle IMA-S : a = 0,82
  • échelle IMA-A : a = 0,85

B.  Fidélité

Fidélité test-retest

Corrélations sur la base des scores moyens des étudiants du groupe RETE (n = 24) à chacune des deux échelles, avec intervalle de 42 jours :

  • échelle IMA-S : r = 0,75; p < 0,0001; IC = 0,50 – 0,89
  • échelle IMA-A : r = 0,76; p < 0,0001; IC = 0,51 – 0,89

2. Version originale

Étude A – Les participants de l’étude originale de validation proviennent d’une cohorte de 159 clients sollicitant un traitement dans le cadre d’un programme d’agoraphobie et d’anxiété, et ayant reçu un diagnostic d’agoraphobie selon les critères du DSM-III. Ces participants (dont 88 % de femmes) étaient en moyenne âgés de 34,65 ans et vivaient avec l’agoraphobie depuis en moyenne 9,28 ans.

Vingt-trois participants ont été recrutés parmi les amis ou les connaissances des clients décrits ci-haut, pour constituer le groupe témoin, « normal » du point de vue psychométrique. Ces participants étaient semblables aux 159 clients en termes d’âge, de sexe et d’état civil, mais avaient tendance à provenir d’une classe socio-économique plus élevée [1].

Étude B – Dans un souci de réplicabilité après l’élimination de deux situations ainsi que des changements mineurs dans la formulation et l’organisation des deux échelles, 83 clients avec agoraphobie issus d’une deuxième cohorte du même programme d’agoraphobie et d’anxiété ont répondu au MI avant leur traitement. Leurs scores aux deux échelles étaient similaires à ceux des participants avec agoraphobie de l’étude A, sauf pour la fréquence des attaques de panique.

Parmi les 83 participants, 36 ont répondu au MI à deux reprises à des fins de calcul de la stabilité de l’instrument et de comparaison avec le groupe de 159 participants de l’étude A [1].

Étude C – Un groupe de 18 clients avec phobie sociale a répondu au MI à des fins de comparaison avec les clients avec agoraphobie. Ils étaient semblables à ceux-ci en ce qui concerne l’âge, mais avaient tendance à appartenir à une classe sociale plus élevée (t(88) = 1,80; p < 0,08) et étaient plus souvent des hommes (x2 = 11,40; p < 0,01) [1].

Étude D – L’échantillon était composé de deux groupes de dyades. Le groupe clinique était composé de 22 couples dans lesquels le conjoint féminin répondait aux critères du DSM-III-R pour un diagnostic primaire de trouble panique avec agoraphobie ou d’agoraphobie sans trouble panique. Le groupe témoin était composé de 21 couples.

Les groupes clinique et témoin ne différaient pas de manière significative en ce qui a trait aux caractéristiques démographiques évaluées (tous les p > 0,12). Les conjoints masculins étaient âgés en moyenne de 34,14 ans et les conjointes, de 33,23 ans [4].

Étude E – Les 129 participants à cette étude présentaient un trouble panique évalué à l’aide de l’Anxiety Disorders Interview Schedule (ADIS). Leur âge moyen était de 38,5 ans, et 32,6 % étaient des hommes [2].

Méta-analyse – Une méta-analyse fait la synthèse de 10 articles (incluant [1] et [3]) rapportant des données sur les qualités métrologiques du MI. Les études dont font état ces articles portent sur des clients vivant avec des troubles paniques avec agoraphobie ou d’autres troubles anxieux, des étudiants et des personnes de la communauté, pour un total de 1 374 participants [2].

A.    Validité

Validité de contenu

Les items (situations) de la version originale de l’échelle ont été dérivés :

a)    des items du Fear Survey Schedule (FSS) ayant reçu une note élevée de la part des clients avec agoraphobie;

b)    d’entretiens avec des clients avec agoraphobie au sujet des situations qu’ils évitent;

c)    d’observations du comportement d’évitement et de l’anxiété déclarée au cours de séances d’exposition in vivo.

Puisque l’apparition d’attaques de panique a été identifiée comme une caractéristique de l’agoraphobie, et qu’un intervalle de trois jours dans une autre échelle n’a révélé aucune différence significative [5] dans le MI, la période de référence a été augmentée à sept jours pour la mesure de la fréquence de la panique [1].

Validité de construit

Validité théorique

Sur la base des réponses aux deux échelles de clients avec agoraphobie (n = 74), comme attendu, l’évaluation des situations à l’échelle AAL a dépassé de manière significative l’évaluation des situations à l’échelle AAC (tous les p ≤ 0,002). Ce n’était pas le cas dans l’échantillon témoin, à part deux situations (Étude A [1]).

Validité convergente

Corrélations sur la base des réponses de participants du groupe clinique (n = 42) aux deux échelles du MI et aux cinq items du « facteur Agoraphobie » du Fear Questionnaire (Étude A [1]) :

  • échelle AAL : r = 0,68; p < 0,001
  • échelle AAC : r = 0,44; p < 0,002

Corrélation entre l’échelle AAL et la sévérité de l’agoraphobie évaluée par le Structured Clinical Interview for DSM-III-R Disorders (SCID) : r = 0,54; p < 0,011 (n non rapporté) [4].

Corrélations entre les échelles du MI et l’évaluation clinique de la sévérité de l’agoraphobie selon l’ADIS (n = 129) (Étude E [2]) :

  • échelle AAL : r = 0,54; p < 0,01
  • échelle AAC : r = 0,63; p < 0,01

Corrélation entre la fréquence de la panique mesurée par le MI et la fréquence de la panique évaluée par un journal quotidien d’autosurveillance : r = 0,74; p < 0,01; n = 37 [6].

Corrélations obtenues par six études s’intéressant à la relation entre l’échelle AAL et d’autres mesures d’auto-évaluation de l’agoraphobie (n = 681; p non rapportés) (Méta-analyse [2]) :

  • r variant de 0,68 à 0,84 selon les études (n spécifiques non rapportés)
  • r moyen pondéré par la taille de l’échantillon = 0,80

Corrélations obtenues par cinq études s’intéressant à la relation entre l’échelle AAC et d’autres mesures d’auto-évaluation de l’agoraphobie (n = 631; p non rapportés) (Méta-analyse [2]) :

  • r variant de 0,44 à 0,63 selon les études (n spécifiques non rapportés)
  • r moyen pondéré par la taille de l’échantillon = 0,55

 Validité divergente

Corrélations entre les échelles du MI et le score de psychoticisme extrait du Eysenck Personality Questionnaire (n = 75) (Étude A [1]) :

  • échelle AAL : r = -0,14; p < 0,11 (non significatif)
  • échelle AAC : r = 0,16; p < 0,09 (non significatif)

Corrélations obtenues par trois études s’intéressant à la relation entre les échelles AAC et AAL et, principalement, les échelles du Fear Questionnaire (n = 468; p non rapportés) (Méta-analyse [2]) :

  • échelle AAL : r variant de 0,23 à 0,30 selon les études (n spécifiques non rapportés)
  • échelle AAL : r moyen pondéré par la taille de l’échantillon = 0,28
  • échelle AAC : r variant de 0,14 à 0,42 selon les études (n spécifiques non rapportés)
  • échelle AAC : r moyen pondéré par la taille de l’échantillon = 0,29

Corrélations entre les échelles du MI et l’évaluation clinique de la sévérité du trouble d’anxiété généralisée (TAG), de la phobie sociale (PhSoc) et de la phobie spécifique (PhSp), selon l’ADIS (n = 129) (Étude E [2]) :

  • échelle AAL et TAG : r = 0,16; non significatif
  • échelle AAC et TAG : r = 0,17; non significatif
  • échelle AAL et PhSoc : r = 0,29; p < 0,01
  • échelle AAC et PhSoc : r = 0,37; p < 0,01
  • échelle AAL et PhSp : r = 0,10; non significatif
  • échelle AAC et PhSp : r = 0,07; non significatif

Tests de différences de coefficients de corrélation

Tests de différences entre les coefficients de corrélation de validité convergente et de validité divergente (Étude E [2]) :

  • échelle AAL : coefficient de corrélation de validité convergente significativement plus élevé que chacun des trois coefficients de corrélation de validité divergente (TAG, PhSoc et PhSp; tous les p < 0,01)
  • échelle AAC : coefficient de corrélation de validité convergente significativement plus élevé que les coefficients de validité divergente pour les évaluations de la sévérité de TAG et de PhSp (les deux p < 0,01)

Validité discriminative (known-groups validity)

Corrélations bisériales entre les scores totaux aux échelles pour les conditions avec agoraphobie et sans agoraphobie (n non rapportés) (Étude A [1]) :

  • échelle AAL : rbis = 0,80; p < 0,001
  • échelle AAC : rbis = 0,69; p < 0,001

Corrélations bisériales entre les items individuels pour les conditions avec agoraphobie et sans agoraphobie (n non rapportés) (Étude A [1]) :

  • rbis variant entre 0,31 et 0,73; p < 0,001

Tau b de Kendall sur la fréquence des attaques de panique pour les conditions avec agoraphobie et sans agoraphobie (n = 60) (Étude A [1]) :

  • tau b = 0,58; p < 0,001

Corrélations bisériales entre les scores totaux aux échelles pour les conditions avec agoraphobie et avec phobie sociale (n non rapportés) (Étude C [1]) :

  • échelle AAL : rbis = 0,59; p < 0,001
  • échelle AAC : rbis = 0,54; p < 0,001

Tests de Mann-Whitney sur les items individuels des deux échelles pour les conditions avec agoraphobie et avec phobie sociale (n non rapportés) (Étude C [1]) :

  • les participants avec agoraphobie obtiennent un score plus élevé pour tous les items (tous les p < 0,05) sauf pour  » Fêtes ou réunions sociales » pour lequel les participants avec phobie sociale avaient tendance à avoir des scores plus élevés sur l’échelle AAC (p < 0,10)

Test de Mann-Whitney unilatéral sur la fréquence des attaques de panique pour les conditions avec agoraphobie (n = 56) et avec phobie sociale (n = 13) (Étude C [1]) :

  • z = 1,94; p < 0,05

Analyses de régression multiple sur les scores totaux de chacune des deux échelles pour les conditions avec agoraphobie et avec phobie sociale (n non rapportés), avec entrée forcée des facteurs sexe et statut socioéconomique pour contrôler les différences attribuables à ces variables, montrant que la catégorie diagnostique continue d’expliquer une proportion significative de la variance (Étude C [1]) :

  • échelle AAL : F = 30,55; p < 0,0001
  • échelle AAC : F = 34,21; p < 0,0001

Selon trois études (Méta-analyse [2]), scores d’évitement seul (AAL) et d’évitement accompagné (AAC) plus élevés chez les personnes avec agoraphobie que chez :

  • les gens de la communauté ou les étudiants
  • les clients avec phobie sociale
  • les clients avec trouble panique sans agoraphobie

Validité factorielle

Analyses factorielles sur la base des réponses de clients avec agoraphobie en consultation externe aux États-Unis, en Australie, au Canada et aux Pays-Bas (n variant de 124 à 216) réalisées par quatre groupes d’auteurs (Méta-analyse [2]) :

  • bien que les résultats ne soient pas entièrement cohérents, le résultat le plus courant est une solution à trois facteurs représentant l’évitement 1) des lieux publics, 2) des espaces ouverts et 3) des espaces fermés

Validité de critère

Validité intrinsèque

Analyse à l’aide d’une courbe sensibilité/spécificité (courbe ROC) sur la base des réponses à l’échelle AAL de participants avec un diagnostic de trouble panique avec agoraphobie (n = 99) et avec un diagnostic de trouble panique sans agoraphobie (n = 30) (Étude E [2]) :

  • aire sous la courbe = 0,88; erreur-type = 0,03; p < 0,001
  • point de fonctionnement optimal : score de 1,61 (sensibilité = 0,87; spécificité = 0,73)

Sensibilité au changement

Sur la base des réponses de clients avec agoraphobie en traitement, et dont les données étaient disponibles à trois moments de mesure sur une période de 6 mois (n = 41), ANOVAs avec mesures répétées portant sur chacune des échelles, suivies de tests post hoc de Newman-Keuls bilatéraux (Étude A [1]) :

  • échelle AAL : f(2,80) = 64,04; p < 0,0001; p < 0,01 pour tous les tests post hoc
  • échelle AAC : f(2,80) = 41,84; p < 0,0001; p < 0,01 pour tous les tests post hoc

Sur la base des réponses de clients avec agoraphobie en traitement, et dont les données étaient disponibles à trois moments de mesure sur une période de 6 mois (n = 37), ANOVA de Friedman bilatérale portant sur les rangs moyens de la fréquence d’attaques de panique, suivie de tests post hoc de Wilcoxon unilatéraux (Étude A [1]) :

  • chi2(2) = 13,35; p < 0,01; p < 0,05 pour tous les tests post hoc

Sur la base des réponses de clients pour lesquels les mesures des deux échelles étaient disponibles avant et après le traitement (n = 48), corrélation entre le ratio du score d’amélioration du MI (calculé à partir de la somme des scores des deux échelles) et le ratio du score d’amélioration du facteur Agoraphobie du Fear Questionnaire (Étude A [1]) :

  • r = 0,47; p < 0,001

Cohérence interne

Coefficients alpha sur la base des réponses de clients avec agoraphobie (n = 76) (Étude A [1]) :

  • échelle AAL : a = 0,96
  • échelle AAC : a = 0,97

Coefficients alpha sur la base des réponses de clients avec agoraphobie (n = 71) (Étude B [1]) :

  • échelle AAL : a = 0,94
  • échelle AAC : a = 0,91

Coefficients alpha sur la base des réponses de patients avec trouble panique (Étude E [2]) :

  • échelle AAL : a = 0,96, (n = 83)
  • échelle AAC : a = 0,95, (n = 99)

Coefficients alpha obtenus par onze études (Méta-analyse [2]) :

  • échelle AAL : a variant de 0,87 à 0,97 (n spécifiques non rapportés)
  • échelle AAL : a moyen pondéré par la taille de l’échantillon = 0,94 (n = 1 374)
  • échelle AAC : a variant de 0,85 à 0,97 (n spécifiques non rapportés)
  • échelle AAC : a moyen pondéré par la taille de l’échantillon = 0,93 (n = 1 279)

Corrélations item-total corrigées sur la base des réponses de patients avec trouble panique (Étude E [2]) :

  • échelle AAL : r variant de 0,58 à 0,81 (n = 83)
  • échelle AAC : r variant de 0,45 à 0,76 (n = 99)

B.    Fidélité

Fidélité test-retest

Corrélations sur la base des réponses de clients avec agoraphobie, avec intervalle de 31 jours pré-traitement (p non rapportés) (Étude A [1]) :

  • échelle AAL : r = 0,89 (n = 85)
  • échelle AAC : r = 0,75 (n = 84)
  • tau b de Kendall pour la fréquence des attaques de panique = 0,49 (n = 72)

Corrélations sur la base des réponses de clients avec agoraphobie, avec intervalle médian de huit jours pré-traitement (p non rapportés) (Étude B [1]) :

  • échelle AAL : r = 0,90 (n = 36)
  • échelle AAC : r = 0,86 (n = 35)
  • tau b de Kendall pour la fréquence des attaques de panique = 0,60 (n = 34)

Disponibilité de l'outil en français

Le questionnaire est disponible à la p. 179 d’une thèse hébergée dans le dépôt institutionnel de l’Université du Québec à Montréal : https://archipel.uqam.ca/1436/1/D1713.pdf

Mots-clés

Agoraphobie; Déplacement

Agoraphobia; Mobility

Références utilisées

  1. Chambless DL, Caputo GC, Jasin SE, Gracely EJ, Williams C. The Mobility Inventory for Agoraphobia. Behaviour research and therapy. 1985;23(1):35-44. (comprend les études A, B et C)
  2. Chambless DL, Sharpless BA, Rodriguez D, McCarthy KS, Milrod BL, Khalsa SR, et al. Psychometric properties of the mobility inventory for agoraphobia: convergent, discriminant, and criterion-related validity. Behavior therapy. 2011;42(4):689-99. (comprend l’étude E et la méta-analyse)
  3. Stephenson R, Marchand A, Lavallée M-C. Validation de l’Inventaire de mobilité pour l’agoraphobie auprès de la population québécoise francophone. Science et comportement. 1997;26(1):35-57.
  4. Chambless DL, Fauerbach JA, Floyd FJ, Wilson KA, Remen AL, Renneberg B. Marital interaction of agoraphobic women: A controlled, behavioral observation study. Journal of abnormal psychology. 2002;111(3):502-12.
  5. Chambless DL, Foa EB, Groves GA, Goldstein AJ. Flooding with Brevital in the treatment of agoraphobia: countereffective? Behaviour research and therapy. 1979;17(3):243-51.
  6. de Beurs E, Chambless DL, Goldstein AJ. Measurement of panic disorder by a modified panic diary. Depression and anxiety. 1997;6(4):133-9.

Mentions

Auteure : Sylvie Cantin, M. A.

Éditeurs : Mathieu Carignan, M. Sc., Catherine Houtekier, M.B.S.I.

Documentation

Recherche documentaire : décembre 2021

Dernière mise à jour : mai 2022

Référence bibliographique suggérée

Cantin S. Mobility Inventory for Agoraphobia (MI) = Inventaire de mobilité pour l’agoraphobie (IMA). Dans : Cantin S, Carignan M, Houtekier C, rédacteurs. Répertoire ORVIS : fonctions mentales – émotionnelles. Longueuil : Centre de recherche CRIR – site INLB, CISSS de la Montérégie-Centre; 2022. p. 1-14.

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