La stimulation visuelle des enfants d’âge préscolaire qui ont une déficience visuelle d’origine cérébrale/corticale
Duquette, J. (2015). La stimulation visuelle des enfants d’âge préscolaire qui ont une déficience visuelle d’origine cérébrale/corticale : de quelles évidences disposons-nous ? document-synthèse de veille informationnelle. Longueuil : CISSS de la Montérégie-Centre, installation INLB. 27 pages.
La déficience visuelle d’origine cérébrale/corticale (DVOC) est causée par une atteinte de voies optiques ou des structures corticales, ce qui nuit à l’interprétation de l’information visuelle, malgré que la structure oculaire soit habituellement intacte. Les profils cliniques sont très hétérogènes et le tableau visuo comportemental est particulier. Tous les éléments de la fonction visuelle peuvent être atteints, mais une vision résiduelle est habituellement conservée. Les capacités, les incapacités et les besoins varient selon l’étiologie, le moment de l’atteinte ainsi que la localisation, l’étendue et la sévérité des dommages cérébraux. Souvent, la présence de déficiences neurologiques comorbides complexifie l’examen visuel, l’établissement du diagnostic et les interventions. Les bébés et les jeunes enfants diagnostiqués présentent généralement des signes évidents, car leur déficience est généralement plus sévère.
La plupart de ces enfants ont eu une naissance prématurée; leur système visuel a le potentiel de se développer encore, en plus de faire preuve d’une grande plasticité. Par contre, le pronostic d’amélioration est moins bon si : les dommages neurologiques sont étendus; les radiations optiques ou les ganglions basaux sont atteints; la DVOC fait suite à une infection; il y a présence d’épilepsie ou d’une leucomalacie périventriculaire.
Deux types d’entraînement visuel spécifique à la DVOC ont été répertoriés : l’entraînement de la vision fonctionnelle (VF) et l’entraînement systématique du champ visuel (CV). Les études sur l’efficacité des programmes d’entraînement de la VF sont rares et exemptes de groupe contrôle, notamment pour des raisons éthiques. Elles concluent que l’entraînement de la VF est efficace, mais il est difficile de distinguer l’amélioration inhérente à la stimulation de celle acquise par la maturation visuelle, car ces deux processus évoluent ensemble. Il existe différents types de programmes de stimulation de la VF, mais ils n’ont jamais été comparés. De nombreuses questions subsistent donc sur ce type d’entraînement. Quant à l’entraînement systématique du CV, il permet d’élargir de façon spectaculaire le CV de l’enfant. Toutefois, il s’agit ici de la détection et de la localisation d’une cible d’une forte luminosité présentée dans un environnement très sombre. La validité de ce type d’entraînement en lien avec la vision fonctionnelle demeure à être vérifiée, de même que son applicabilité clinique. Le domaine de la déficience visuelle d’origine cérébrale/corticale chez l’enfant est récent et en émergence. Il est à espérer que les découvertes récentes permettront de développer de nouveaux programmes qui permettront une correspondance plus fine entre les interventions et les caractéristiques et les besoins propres de l’enfant.
Sujets : Déficience visuelle d’origine cérébrale/corticale; Outil d’intervention; Enfant
Type de document : Recension des écrits
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