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L’anxiété chez les personnes ayant une déficience visuelle

Duquette, J. (2014). L’anxiété chez les personnes ayant une déficience visuelle : ampleur de la situation, dépistage et pistes d’interventions : document-synthèse de veille informationnelle. Longueuil : INLB. 21 pages.

Le taux d’anxiété chez les personnes ayant une déficience visuelle (DV) est élevé, jusqu’à deux fois plus que chez la population normale. Leurs sources d’anxiété sont variées. Toutefois, il ne semble pas exister de relation entre la sévérité de la perte visuelle et celle de l’anxiété. Cette dernière est plutôt liée à la perception et à l’expérience subjective, et non aux mesures visuelles. Par contre, l’instabilité de la vision, peu importe le degré de perte visuelle, influence le processus d’ajustement puisqu’elle génère de l’incertitude face au futur et s’accompagne souvent d’anxiété et de peurs. Le niveau d’anxiété est aussi associé à la récence de la perte visuelle. Sur un autre plan, le syndrome Charles-Bonnet peut entraîner de l’anxiété à cause de la nature intrusive et dérangeante des hallucinations visuelles qui y sont associées, du manque de connaissances ou de compréhension sur l’origine du phénomène et de la crainte que ce soit associé à une instabilité mentale.

Il est crucial d’adresser les symptômes d’anxiété le plus tôt possible, car ils peuvent évoluer vers des troubles anxieux, plus graves. Ces derniers génèrent de la souffrance personnelle et nuisent au fonctionnement de l’individu et à sa réadaptation. La prévention et le traitement de l’anxiété passent par son dépistage. Plusieurs instruments ont été développés à cet effet. Certains ont été traduits en français au Québec (ex. : Beck Anxiety Inventory; Hospital Anxiety and Depression Scale) ou en Europe (ex. : General Health Questionnaire). Le Questionnaire Tarragona of Anxiety for the Blind a été développé en Espagne spécifiquement en lien avec la DV, mais n’a pas été traduit en français.

Il existe une relation de comorbidité évidente entre les troubles dépressifs et les troubles anxieux. Il est recommandé qu’en présence d’une dépression accompagnée de symptômes d’anxiété, la priorité habituelle est de traiter la dépression. Par contre, si la personne présente un trouble d’anxiété et une dépression, il est indiqué de traiter l’anxiété en premier, car cela contribue souvent à améliorer la dépression ou les symptômes dépressifs.

La thérapie cognitive comportementale est efficace et efficiente pour traiter l’anxiété dans la population en général. Par contre, aucune recherche n’a évalué son efficacité et son efficience auprès des personnes avec DV. Seule une étude, actuellement en cours, s’est penchée sur les interventions visant à prévenir l’apparition de troubles majeurs de dépression et d’anxiété et à réduire la sévérité et la durée des symptômes chez cette population. Le modèle de soins en étapes est à la base de ce programme expérimental; ses résultats ne sont pas encore publiés. Des travaux de recherche demeurent également nécessaires afin d’évaluer l’efficacité du modèle de soins en étapes sur le plan clinique et en termes de coût/efficacité.

Par ailleurs, quelques études ont montré que la réadaptation contribue à réduire l’anxiété des personnes ayant une déficience visuelle. Toutefois, il demeure nécessaire de déterminer quels sont les aspects essentiels du programme.

Sujets : Adaptation psychologique; Anxiété

Type de document : Recension des écrits

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