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Auto-efficacité généralisée = General Self-Efficacy Scale (GSES)

Catégorie

Fonctions mentales

Objectif

Évaluer la force de la croyance d’un individu en sa propre capacité de répondre à des situations nouvelles ou difficiles et de faire face à tout obstacle ou revers connexe.

Spécificité à la déficience visuelle (DV)

Spécifique à la DV
Adapté à la DV
Ni spécifique ni adapté, mais utilisé en DV (sélectionné)

Population visée

Enfants et adolescents (sélectionné)
Adultes (sélectionné)
Aînés (sélectionné)

Population visée : précision

Dans le groupe Enfants et adolescents, seuls les adolescents sont visés.

Type d’outil

Questionnaire (sélectionné)
Échelle de mesure, test

Référence originale de l'outil

Schwarzer R, Jerusalem M. Self-efficacy measurement: Generalized Self-Efficacy Scale (GSES). In: Weinman J, Wright S, Johnston M, editors. Measures in health psychology: A user’s portfolio Causal and control beliefs. UK: G.L. Assessment; 1995. p. 35-7.

Langues

Français (version originale)
Français (sélectionné)
Anglais (version originale)
Anglais (sélectionné)

Versions ou adaptations pertinentes

  1. Version adaptée en anglais
  2. Version adaptée en français

Description

La General Self-Efficacy Scale (GSES) a été développée en allemand par Matthias Jerusalem et Ralf Schwarzer en 1979 et contenait à l’origine 20 énoncés. Elle a été réduite à 10 énoncés en 1981 [1]. Depuis, elle a été adaptée en 32 autres langues [2].

Il s’agit d’un questionnaire auto-administré où chaque énoncé fait référence à une adaptation réussie et implique une attribution interne stable de la réussite [3]. Il utilise une échelle de réponses de 1 à 4 où 1 signifie « Not at all true » et 4 « Exactly true » [4]. En français, les choix de réponses sont « Pas du tout vrai », « À peine vrai », « Moyennement vrai » et « Totalement vrai » [5].

On calcule le score total par l’addition des réponses à chaque énoncé : il peut donc varier entre 10 et 40.

Qualités métrologiques

Pour vous aider à interpréter certaines statistiques relatives aux qualités métrologiques de cet outil, consultez la page consacrée aux balises relatives à l’interprétation des coefficients.

____________________________________________

La fiabilité, la stabilité et la validité conceptuelle de la GSES ont été confirmées dans plusieurs études. Bon nombre de ces études soulignent l’unidimensionnalité de l’échelle et l’équivalence des versions dans 28 pays [1], ce qui témoignerait de l’universalité du concept d’auto-efficacité et de la « transculturalité » de l’échelle. Toutefois, des analyses plus récentes remettent en question ces affirmations [6].

Plusieurs des qualités métrologiques rapportées dans les documents consultés – et par conséquent dans cette fiche – concernent la version originale de l’échelle en allemand ou un assemblage de plusieurs échantillons nationaux.

1. Version originale et version adaptée en anglais

A. Validité

Validité de contenu

Plutôt que de réaliser de simples traductions littérales de la version originale en allemand, les activités de traduction de la GSES ont visé à rendre compte en profondeur du concept général d’auto-efficacité et ont généré ce que les articles désignent comme des adaptations culturelles de l’échelle [4]. Ces adaptations ont été réalisées conformément au « modèle du consensus de groupe » qui inclut des traductions inversées et des discussions de groupe [1; 4; 6].

Validité de critère

Validité concomitante – Sur la base des réponses de migrantes et de migrants est-allemands en 1989 (n = 908) et en 1991 (n = 224), corrélations entre la GSES et différentes mesures de l’affect [2] :

  • Dépression : r variant entre -0,27 et -0,44
  • Solitude : r variant entre -0,24 et -0,39
  • Anxiété : r variant entre -0,31 et -0,45
  • Timidité : r variant entre -0,29 et -0,47
  • Estime de soi : r variant entre 0,34 et 0,59
  • Optimisme : r variant entre 0,20 et 0,56
  • Pessimisme : r variant entre -0,19 et -0,30

Sur la base des réponses de 180 étudiants universitaires (nationalité non précisée), corrélations entre la GSES et des mesures de traits de personnalité [2] :

  • Extraversion : r = 0,49 et 0,64 (selon l’outil employé pour mesurer l’extraversion)
  • Neuroticisme : r = -0,42
  • Orientation vers l’échec ou l’action : r = 0,43
  • Orientation vers la décision ou l’action: r = 0,49
  • Centrage de l’action : r = 0,15
  • Espoir de réussite : r = 0,46
  • Peur de l’échec : r = -0,45

Validité de construit

Validité factorielle – Sur la base des réponses de 19 120 participants de 25 pays (n nationaux variant de 100 à 1 594) [4] :

  • Les analyses en composantes principales pour chacun des 25 échantillons révèlent des solutions à un facteur pour presque tous les sous-échantillons.
  • L’analyse en composantes principales sur l’ensemble de l’échantillon (n = 19 120) rejette l’hypothèse de multidimensionnalité : saturations variant de 0,54 à 0,74 pour la solution à 1 facteur.
  • Une analyse factorielle confirmatoire soutient l’hypothèse d’unidimensionnalité de l’échelle : saturations variant de 0,47 à 0,71.

Sur la base des réponses de 19 719 personnes (étudiants, adultes, candidats policiers, immigrants, soldats, parents, éducateurs, enseignants et infirmières, entre autres) issus de 26 pays (données décrites dans Scholz et coll. (2002) [4]), une analyse secondaire a été réalisée en utilisant sept techniques statistiques multivariées (dont, notamment, une analyse factorielle et divers types d’analyses en composantes principales) [6].

Les grandes lignes des résultats sont :

  • La moitié des échantillons nationaux révèlent plus d’une composante principale pour leur échelle respective.
  • Les énoncés 1 et 6 forment un second facteur et l’énoncé 2 est un facteur en lui-même.
  • 4 échantillons nationaux sur 26 (Allemagne, Costa Rica, Indonésie et Italie) présentent un bon ajustement aux données du modèle unidimensionnel, et seule l’Allemagne présente un excellent intervalle de confiance (90,0 %).
  • Les saturations factorielles varient selon la nationalité des répondants, c’est-à-dire que les énoncés n’ont pas le même poids, dans les différents pays, pour la variable latente.
  • L’échelle ne se comporte pas de la même manière dans les différents pays.

Les auteurs concluent que les résultats des analyses suggèrent l’existence d’une structure multidimensionnelle ainsi que d’un fonctionnement différentiel des énoncés à travers les différentes nationalités. Ils concluent que le concept d’auto-efficacité n’est ni universel ni unidimensionnel et mettent en garde contre une utilisation peu précautionneuse de cet instrument.

Cohérence interne

Sur la base des réponses de 19 120 participants provenant de 25 pays [4] :

  • alphas de Cronbach variant de 0,75 à 0,90 (au-dessus de 0,80 pour 17 des 25 pays)

Pour les échantillons utilisant la version en anglais [4]

Sur la base des réponses de 367 répondants du Canada :

  • corrélations item-total variant de 0,36 à 0,70
  • alpha de Cronbach = 0,88

Sur la base des réponses de 1 594 répondants des États-Unis :

  • corrélations item-total variant de 0,42 à 0,69
  • alpha de Cronbach = 0,87

Sur la base des réponses de 447 répondants de la Grande-Bretagne :

  • corrélations item-total variant de 0,35 à 0,73
  • alpha de Cronbach = 0,88

B. Fidélité

Fidélité test-retest

Sur la base des réponses de 246 personnes ayant subi une chirurgie cardiaque en Allemagne avec intervalle de 6 mois (Schröder et coll. (1998) dans [4]) :

  • r = 0,67

Sur la base des réponses de 140 enseignants et de 2 846 étudiants en Allemagne, avec intervalle de 1 an, respectivement (Schwarzer et Jerusalem (1999) dans [4]) :

  • r = 0,75 et 0,55

Sur la base des réponses de 224 migrants est-allemands, avec intervalle de 2 ans (Schwarzer et coll. (1993) dans [4]) :

  • r = 0,47 pour les hommes et r = 0,63 pour les femmes

2. Version adaptée en français

A. Validité

Validité de construit

Validité factorielle – Sur la base des réponses de 300 étudiants universitaires français, une analyse factorielle révèle une structure à deux dimensions [7] :

  • facteur 1 : énoncés 4, 5, 7, 8, 9 et 10 (saturations variant entre 0,642 et 0,744; alpha = 0,83)
  • facteur 2 : énoncés 1, 2, 3 et 6 (saturations variant entre 0,57 et 0,824; alpha = 0,767)

Cohérence interne

Sur la base des réponses de 103 répondants de la France [4] :

  • corrélations item-total variant de 0,30 à 0,65
  • alpha de Cronbach = 0,82

Sur la base des réponses de 600 étudiants universitaires français [7] :

  • alpha de Cronbach = 0,851
  • fiabilité split-half
    • alpha pour les énoncés 1 à 5 = 0,78; alpha pour les énoncés 6 à 10 = 0,74
    • r entre les deux parties : 0,65
    • coefficient Spearman-Brown : 0,792
    • coefficient split-half de Guttman : 0,792

Disponibilité de l'outil en français

Le questionnaire est disponible dans les pages Web d’un des concepteurs : http://userpage.fu-berlin.de/~health/selfscal.htm

Mots-clés

Ajustement psychosocial

Psychosocial adjustment

Références utilisées

  1. Luszczynska A, Gutiérrez-Dona B, Schwarzer R. General self-efficacy in various domains of human functioning: Evidence from five countries. International Journal of Psychology. 2005;40(2):80-9.
  2. Schwarzer, R. (2014, 30 mai). Documentation of the General Self-Efficacy Scale: Everything you wanted to know about the General Self-Efficacy Scale but were afraid to ask (Frequently asked questions) [En ligne]. 11 pages
  3. APA PsycTests. (2021). General Self-Efficacy Scale: Citation and description [En ligne]. 1 écran.
  4. Scholz U, Gutierrez-Dona BG, Sud S, Schwarzer R. Is General Self-Efficacy a universal construct? : Psychometric findings from 25 countries. European Journal of Psychological Assessment. 2002;18(3):242-51.
  5. Dumont M, Schwarzer R, Jerusalem M. French Adaptation of the General Self-Efficacy Scale: Auto-efficacité Généralisée. Berlin, Allemagne, 2000.
  6. Villegas Barahona G, Gonzalez Garcia N, Sanchez-Garcia AB, Sanchez Barba M, Galindo-Villardon MP. Seven methods to determine the dimensionality of tests: application to the General Self-Efficacy Scale in twenty-six countries. Psicothema. 2018;30(4):442-8.
  7. Saleh, D., Romo, L., & Camart, N. (2016, décembre). Validation de l’échelle du sentiment d’auto-efficacité (GSE : General Self-Efficacy Scale) chez des étudiants universitaires français [En ligne]. Communication par affiche présentée au 44ème Congrès annuel de TCC, Paris, France.

Mentions

Auteure : Sylvie Cantin, M. A.

Éditeurs : Mathieu Carignan, M. Sc., Catherine Houtekier, M.B.S.I.

Documentation

Recherche documentaire : janvier 2023

Dernière mise à jour : mars 2023

Référence bibliographique suggérée

Cantin S. Auto-efficacité généralisée = General Self-Efficacy Scale (GSES). Dans : Cantin S, Carignan M, Houtekier C, rédacteurs. Répertoire ORVIS : fonctions mentales. Longueuil : Centre de recherche CRIR – site INLB, CISSS de la Montérégie-Centre; 2023. p. 1-7.

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